Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre, contribuant ainsi à l’effet de serre. L’accumulation de ces gaz dans l’atmosphère est l’un des principaux facteurs de l’accroissement de la température de la planète, entraînant le réchauffement climatique. Pour qu’un gaz absorbe ces rayonnements, il doit contenir au moins trois atomes par molécule, ou deux atomes différents.
1. Qu’est-ce qu’un gaz à effet de serre ?
Gaz à effet de serre, définition 📖
L’effet de serre est un phénomène où certains gaz présents dans l’atmosphère, tels que la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et les gaz fluorés émis par les activités humaines, absorbent et retiennent les rayonnements solaires.
Ce processus permet de réguler le climat de la Terre et de rendre la vie possible sur notre planète. Ces gaz sont appelés gaz à effet de serre, et leur présence est nécessaire pour maintenir une température stable et un environnement habitable pour les êtres vivants.
💥 2. Principaux gaz à effet de serre
Avant l’intervention humaine, plusieurs gaz à effet de serre étaient déjà présents sur Terre. Cependant, c’est notre surproduction qui a créé un problème environnemental. Les gaz à effet de serre les plus importants comprennent :
- La vapeur d’eau : sur une planète composée principalement d’eau, il est logique que la vapeur d’eau contribue à hauteur de 75% à l’effet de serre ;
- Le dioxyde de carbone : le célèbre CO2 est bien connu de tous. Bien qu’il ne soit pas présent en grande quantité dans notre atmosphère naturelle, il contribue à hauteur de 25% à l’effet de serre ;
- Le méthane : un gaz produit en grande partie par l’activité humaine et le secteur agricole (élevage bovin, rizières, etc.).
Avec l’arrivée de l’industrialisation, trois nouveaux gaz à effet de serre ont émergé ces derniers siècles. Il s’agit des gaz fluorés, notamment les hydrofluorocarbures (HFC), les hydrocarbures perfluorés (PFC) et l’hexafluorure de soufre (SF6), qui proviennent principalement des processus industriels tels que les systèmes de réfrigération ou les équipements électriques.
3. Effet de serre
Lorsque les gaz à effet de serre sont présents dans l’atmosphère, ils permettent au rayonnement solaire d’entrer dans l’atmosphère terrestre, mais retiennent une partie du rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre. Cette différence de puissance entre l’énergie solaire reçue et l’énergie radiative émise est appelée forçage radiatif. Les GES et les nuages, en particulier la vapeur d’eau, absorbent les rayons infrarouges, ce qui emprisonne l’énergie thermique près de la surface de la Terre, réchauffant ainsi l’atmosphère basse.
L’effet de serre naturel, principalement causé par la vapeur d’eau et les nuages, a permis d’élever la température moyenne à la surface de la Terre à +15°C, alors qu’elle serait de -18°C sans ce processus. Les scientifiques anticipent une intensification mondiale du cycle de l’eau à mesure que le réchauffement global accroît l’humidité dans l’atmosphère. Il est donc crucial de comprendre et d’anticiper la déclinaison régionale de ce cycle de l’eau.
4. Émissions dues aux activités humaines
Depuis le 19ème siècle, les concentrations de GES dans l’atmosphère terrestre ont augmenté, principalement en raison de l’activité humaine, avec un nouveau record en 2012 selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Depuis 1991, les émissions de GES du secteur énergétique ont constamment augmenté chaque année, à l’exception de stagnations en 1992, 1993, 2016 et 2019, ainsi que des baisses en 2009 et 2015. En 2017, la répartition des émissions de gaz à effet de serre dans le monde était principalement composée de dioxyde de carbone (CO2) à 81%, de méthane (CH4) à 11%, de protoxyde d’azote (N2O) à 5%, et d’hydrofluorocarbures à 2%.
5. Émissions dues au numérique
Même si les technologies de l’information et de la communication sont généralement considérées comme « virtuelles » ou « immatérielles », leur impact environnemental est loin d’être insignifiant en raison de leur consommation énergétique élevée. Selon The Shift Project, en 2018, le numérique aurait contribué à hauteur de 3,7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tandis que GreenIT.fr estime ce chiffre à 3,8 % en 2019. Cette part de l’empreinte carbone du numérique est en forte croissance, notamment en raison de l’essor des objets connectés et de la vidéo en ligne (streaming), qui représente à elle seule 1 % des émissions, selon The Shift Project. Face à cette situation, l’association prône une attitude de sobriété numérique.
🤔 6. Comment lutter contre les émissions de gaz à effet de serre ?
En effet, pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, une entreprise doit commencer par évaluer son empreinte carbone en calculant son bilan carbone. Pour cela, elle peut utiliser des solutions de calcul du bilan carbone tel que Envizi qui permet d’identifier les sources d’émissions de GES et d’estimer leur impact environnemental.
Une fois le bilan GES établi, l’entreprise peut mettre en place des mesures pour réduire ses émissions. Parmi les solutions possibles, on peut citer:
- Réduire la consommation d’énergie: en optimisant les processus de production, en remplaçant les équipements énergivores par des équipements plus économes en énergie, ou en encourageant les employés à économiser l’énergie.
- Utiliser des sources d’énergie renouvelable: en installant des panneaux solaires ou des éoliennes sur les sites de l’entreprise, ou en achetant de l’énergie verte auprès de fournisseurs d’électricité.
- Optimiser les déplacements: en encourageant les employés à utiliser les transports en commun, à pratiquer le covoiturage ou à travailler depuis chez eux.
- Mettre en place une stratégie de compensation carbone: en finançant des projets de réduction des émissions de GES dans d’autres secteurs, tels que la reforestation, les énergies renouvelables, ou l’amélioration de l’efficacité énergétique.
👉 En somme, pour lutter efficacement contre les émissions de GES, une entreprise doit adopter une approche globale qui comprend l’évaluation du bilan GES, la mise en place de mesures pour réduire les émissions, et la compensation des émissions résiduelles.